Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/437

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reçoivent. Mais ce n'est point assez qu'il se fasse en assemblage, & que cet amas soit accompagné d'un mouvement de tourbillon dans le vuide où l'on peuse qu'un tel monde se forme nécessairement, ni qu'il prenne des acroissemens jusqu'à ce qu'il vienne à rencontrer un autre monde, comme dit un de ces Philosophe qui passent pour Physiciens; car cela répugne aux phénomenes.

Le soleil, la lune & les autres astres, n'ayant point été faits pour exister séparément[1], ont été ensuite compris dans l'assemblage du monde entier. Pareillement, la terre, la mer & toutes les especes d'animaux, après avoir d'abord reçu leur forme, se sont augmentés par des accroissemens à l'aide des mouvemens circulaires d'autres choses composées de parties fort menues, soit d'air, soit de feu, ou de tous les deux ensemble; du moins les sens nous le persuadent ainsi.

Quant à la gradeur du soleil & à celle de tous les astres en général, elle es telle qu'elle nous paroît, enseigne Epicure dans son livre onzieme sur la Nature, où il dit que si l'éloignement ôte quelque chose à la grandeur du soleil, il doit encore perdre beaucoup plus de sa couleur. Nulle distance ne lui convenoit mieux

  1. Voyez Menage.