Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/438

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que celle où il est, & rélaivement à sa grandeur naturelle, soit qu'on le conçoive plus grand, ou un peu plus petit qu'il ne semble être, ou tel qu'il nous paroît. D'ailleurs on peu appliquer à cela que la grandeur apparente des feux, que nous voyons dans l'éloignement, ne différe pas beaucoup de leur grandeur réelle. On se tirera aisément des difficultés qu'il peut y avoir sur ce sujet, si on n'admet que ce qui est évident par les sens, comme je l'ai montré dans mes ouvrages sur la Nature.

Le lever & le coucher du soleil, de la line & des aures astres peuvent venir de ce qu'ils s'allumnt & s'éteignent selon la position où ils sont. Ces phénomenes peuvent aussi avoir d'autres causes, conformément à ce qui a été dit ci-dessus, & il n'y a rien dans les apparences qui empêche cette supposition d'avoir lieu. Peut-être ne font-ils qu'apparoître sur la terre, & qu'ensuite ils sont couvert de maniere qu'on ne peut plus les appercevoir. Cette raison n'est pas non plus contredite par les apparences.

Les mouvemens des astres peuvent venir, ou de ce que le ciel, en tournant, les entraines avec lui, ou bien on peut supposer que le ciel étant en repos, les astres tournent par une nécessité à laquelle ils ont été soumis dès la naissance du monde, & qui les fait partir de l'Orient. Il se peut aussi que la chaleur du feu, que leur sert de