Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

phocle. Denys s’en étant aperçu l’avertit de son erreur, et comme il refusait de se rendre, il lui écrivit de faire attention aux premiers vers qui formaient un acrostiche et renfermaient le nom de Pancalus, jeune homme dont Denys était épris. Héraclide s’obstina et prétendit que c’était là un effet du hasard : alors Denys lui écrivit de nouveau en ces termes :

« Tu y trouveras aussi ces vers :

« Un vieux singe ne se laisse pas prendre au lacet ;
On en vient à bout cependant ; mais il faut du temps. »

Il ajoutait : « Héraclide est un ignorant, et il n’en rougit pas. »

Il y a eu quatorze Héraclide : le premier est celui dont il est ici question ; le second est un de ses compatriotes, auteur de pyrrhiques et d’ouvrages légers ; le troisième, de Cumes, a écrit des Persiques en cinq livres ; le quatrième, également de Cumes, a traité de l’Art oratoire ; le cinquième, de Calatia ou d’Alexandrie, est auteur d’un traité intitulé Successions, en six livres, et d’un ouvrage sur les Vaisseaux, qui lui a fait donner le surnom de Lembus ; le sixième était d’Alexandrie et a écrit sur les Particularités de la Perse ; le septième, dialecticien de Bargylé, a écrit contre Épicure ; le huitième est un médecin de l’école d’Hicésias ; le neuvième, un médecin empirique, de Tarente ; le dixième a composé un traité de l’Art poétique ; le onzième est un sculpteur, de Phocée ; le douzième un épigrammatiste très-mordant ; le treizième, originaire de Magnésie, a laissé une histoire de Mithridate ; le quatorzième a écrit sur l’astronomie.


FIN DU TOME PREMIER.