Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/436

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clide, fils de Sarapion, dit, dans l’abrégé de Sotion, qu’il avait composé plusieurs ouvrages poétiques ; un sur l’univers, un chant sacré dont voici le début :

Jeunes gens, gardez silencieusement tous ces préceptes ;

un poëme sur l’Âme, un autre sur la Piété, un cinquième intitulé : Hélothalès, du nom du père d’Épicharme de Cos, un sixième sur Crotone et plusieurs autres. Le traité des Mystères est, dit-on, d’Hippasus qui l’a composé pour dénigrer Pythagore. On prétend aussi que plusieurs des compositions d’Aston de Crotone lui furent attribuées. Aristoxène assure que Pythagore avait emprunté la plupart de ses préceptes moraux à Thémistocléa, prêtresse de Delphes. D’un autre côté, Ion de Chio prétend, dans les Triagmes, qu’il avait lui-même mis sous le nom d’Orphée quelques-unes de ses compositions poétiques. On lui attribue encore les Commandements, qui commencent ainsi :

N’offense personne.

Sosicrate rapporte, dans les Successions, que Léonte, tyran de Phlionte, lui ayant demandé qui il était, il répondit : « Philosophe ; » et que, comparant la vie à une assemblée publique, il ajouta : « De même que dans une fête, les uns viennent pour combattre, les autres pour commercer, d’autres enfin, et ce sont les meilleurs, pour voir et examiner ; de même aussi dans la vie les uns sont esclaves de la gloire, les autres convoitent la richesse ; mais le philosophe ne cherche que la vérité. » Tel est le récit de Sosicrate. Voici maintenant en abrégé la substance des trois ouvrages de Pythagore cités plus haut : il interdit de prier pour