Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/44

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Archétimus de Syracuse, a raconté leur conférence avec Cypsélus, conférence à laquelle il dit avoir assisté. Ephorus dit qu’ils se réunirent chez Crésus et que Thalès seul fit défaut. On prétend aussi qu’ils s’assemblèrent à Panionie[1], à Corinthe et à Delphes.

À l’égard de leurs maximes, les sentiments sont partagés ; souvent la même sentence est attribuée à plusieurs d’entre eux, par exemple celle qui est exprimée dans ces vers :

Le sage Chilon, de Lacédémone, a dit autrefois :
« Rien de trop ; le bien en tout, c’est la mesure. »

On n’est pas non plus d’accord sur le nombre des sages : Léandre substitue à Cléobule et à Myson, Léophantus fils de Gorsiada, de Lébédos ou d’Éphèse, et Épiménide de Crète. Platon, dans le Protagoras, met Myson à la place de Périandre ; Ephorus remplace Myson par Anacharsis ; d’autres ajoutent Pythagore. Dicéarque en cite d’abord quatre sur lesquels il n’y a aucune contestation : Thalès, Bias, Pittacus, Solon ; puis six autres, parmi lesquels on choisit pour compléter la liste ; ce sont : Aristodème, Pamphilus, Chilon de Lacédémone, Cléobule, Anacharsis et Périandre. Quelques-uns ajoutent Acusilaüs d’Argos, fils de Caba ou Scabra. Hermippe, dans le livre des Sages en cite dix-sept parmi lesquels on choisit diversement les sept principaux ; ce sont : Solon, Thalès, Pittacus, Bias, Chilon, Myson, Cléobule, Périandre, Anacharsis, Acusilaüs, Épiménide, Léophantus, Phérécyde, Aristodème, Pythagore, Lasus d’Hermione, fils de Charmantidas, ou de Sisymbrinus,

  1. Ville à peu de distance du promontoire de Mycale.