Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/470

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.





CHAPITRE V.


ALCMÉON.

Alcméon de Crotone fut également disciple de Pythagore. Quoiqu’il ait surtout cultivé la médecine, il a cependant quelquefois abordé la physique, par exemple lorsqu’il dit : « La plupart des choses humaines sont doubles. » Il paraît, d’après les Histoires diverses de Phavorinus, qu’il a le premier composé un traité sur la nature, et qu’il y enseignait que la nature de la lune doit rester éternellement ce qu’elle est aujourd’hui. Il était fils de Pirithus, ainsi qu’il le déclare lui-même en tête de ses ouvrages : « Alcméon de Crotone, fils de Pirithus, à Brontinus, Léonte et Bathyllus. Les dieux ont une vue claire des secrets de la nature et de tout ce qui est mortel ; les hommes ne peuvent que conjecturer, etc… » Il disait aussi que l’âme est immortelle, et qu’elle se meut sans cesse, comme le soleil.



CHAPITRE VI.


HIPPASUS.

Hippasus de Métaponte était aussi pythagoricien. Il enseignait que le monde est soumis à des transformations périodiques dont la durée est déterminée ; que l’univers est fini et toujours en mouvement. Démé-