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Page:Dion - L'Eglise de Montfort-l'Amaury et ses vitraux, 1902.djvu/47

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L’ÉGLISE

ployés en réparations, 2.535 francs pour établir les stalles et les boiseries du chœur, et 3.292 francs pour la fonte de trois cloches pour remplacer celles de 1603. Le zèle se ralentit ensuite, et l’église ne fut plus entretenue que d’une manière imparfaite.

Les planches XIV et XV la représentent telle que nous l’avons connue avant les travaux de 1848. La vue extérieure était singulière, mais très pittoresque. Au chœur dans toute sa beauté succédait brusquement la tour romane surmontée d’une flèche élancée, puis une nef basse couverte de tuiles, et la tour inachevée du portail offrait l’aspect d’une ruine. À l’intérieur, l’effet était déplorable : la masse informe du clocher roman coupant en deux la perspective du vaisseau et séparant le chœur de la nef.

Le mauvais état des vitraux et de plusieurs parties de l’église faisait désirer une réparation générale. En 1848, sous l’impulsion de M. Ferrand, architecte et trésorier de l’église, de M. Robert, maire, de M. Lépine, adjoint, et de M. le curé Beaufils, un grand effort fut résolu. Des souscriptions furent recueillies, un emprunt voté par la municipalité, et d’importants secours obtenus du Gouvernement. Avec ces ressources dont le total dépassa 100.000 francs, sous la direction de M. Guénépin, choisi par le Ministre, aidé de M. Ferrand, on termina, en 1849 et 1850, le plan tracé à la fin du xve siècle.

La tour de la façade fut terminée et lorsqu’on y eut transporté la flèche et les cloches de la vieille tour romane, celle-ci fut démolie, sauf la partie formant le mur nord de la nef La nef, élevée à la même hauteur que le chœur et ajourée d’un rang supérieur de fenêtres, fut couverte d’une voûte de plâtre sur nervures de charpente imitant et continuant les voûtes du chœur. Nous dirons plus loin ce qui fut fait pour les vitraux. Le vaisseau de l’église, visible dès lors dans toute sa longueur et toute sa hauteur, parut transformé et d’une beauté toute nouvelle. Sans doute on n’a pu imiter le luxe des matériaux et la profusion des sculptures de cer-