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Page:Dion - L'Eglise de Montfort-l'Amaury et ses vitraux, 1902.djvu/61

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LES VITRAUX


IV

VITRAIL DE SAINTE-ANNE


Dans la partie moyenne et supérieure, une belle décoration d’architecture représente le temple de Jérusalem avec l’arche d’alliance, le chandelier à sept branches et le grand bassin nommé la mer d’airain. Sur le devant, une femme a déposé un agneau sur le sol, un berger en porte un autre sur ses épaules et plusieurs personnes apportent des offrandes variées.

Saint Joachim, accompagné de sa femme sainte Anne, déjà avancés en âge, présente au grand-prêtre Ruben une offrande de trois tourterelles. Selon la légende, celui-ci se détourne en disant : Pourquoi te mêles-tu à ceux qui sacrifient au Seigneur, toi dont il n’a pas béni le mariage et qui n a pas eu d’enfants ?

Dans un compartiment du bas, Joachim, brisé par l’outrage, se retire au désert qui, dans nos vitraux, est toujours représenté par une verdoyante forêt. Un ange vient le consoler et lui prédire la naissance d’une fille qui sera bénie entre toutes les femmes. Dans le lointain, on voit Joachim revenant à Jérusalem et rencontrant, devant la Porte Dorée, sa femme qui l’embrasse en pleurant.

Les deux autres panneaux du bas représentent la naissance de la sainte Vierge, dans un gracieux tableau d’’intérieur. Sa mère est couchée dans son lit et on lui apporte la bouillie des nouvelles accouchées. Sur la table est préparé un festin de réjouissance ; enfin, trois femmes lavent l’enfant, pendant qu’une autre fait chauffer un lange devant le feu.

Une inscription, heureusement conservée, dit : « L’an 14572, au mois d’aoust ceste verrière a été donnée des bienfaits