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Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/185

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Coben, adv.

Combien. Ex. Coben y avait-il de personnes à la conférence ? — Je sais pas coben.

Cobi, e, adj.

Bossue. Ex. Un chapeau cobi. En Anjou, cobi se dit d’un fruit meurtri.

Cocasser, v. n.

— Colporter des nouvelles fraîches.
— Tenir des propos cocasses.
— Chanter, après avoir pondu, en parlant de la poule. Ex. C’est la poule qui cocasse qui a pond.

Cocassier, n. m. — V. Coquassier.

Coche, n. f.

— Forte somme d’argent. Ex. Je viens de finir mon procès, j’ai dû payer une grosse coche à mon avocat.
— Cote. Ex. Tu es à côté de la coche.

Coche rendrait tout aussi bien l’idée que cote, si on s’en rapporte à l’origine de l’expression. On faisait des coches sur un morceau de bois fendu en deux dont chacun des intéressés gardait une moitié pour marquer la quantité de fournitures que l’on achetait chez le boulanger et le boucher.

— Faire une coche mal taillée, commettre une bourde.
— Faire une coche à la fortune de quelqu’un, la diminuer dans une certaine mesure.

Cochon, n. m.

— Homme vil, méprisable, ladre.
— Saigner le cochon, tirer de la liqueur d’un fût.

Cochons (petits), n. m. pl.

Sarracénie, nom donné par le Dr Sarrasin à cette plante de nos savanes, très recommandée contre la petite vérole. 

Cochonnaille, n. f.

Viande de cochon, charcuterie. Ex. Acheter de la cochonnaille au marché Montcalm.

Cochonnement, adv.

Malproprement. Ex. Travailler cochonnement.

Cochonner, v. a.

Mal travailler. Ex. Cet ouvrier cochonne tout ce qu’il touche.