espérer, pour attendre. Un mot a eu une singulière fortune : chenu, dérivé, croit-on, du latin canus, blanc ; il signifie en français excellent, fort, riche, et au contraire, en canadien, misérable.
On voit que l’étude du canadien-français apporte une contribution précieuse à celle des patois et des parlers populaires français. Il y a là une branche qui s’est détachée des autres et qui a ensuite évolué à part ; cependant on peut admirer la persistance chez elle des mots et des caractéristiques emportés de notre continent, et reconnaître encore à ce trait le Canadien fidèle à son origine.
Nous devons savoir gré à plus d’un titre au savant auteur de cet ouvrage d’avoir recueilli avec soin et un grand discernement, et d’avoir fixé désormais dans un véritable monument le vocabulaire du Canadien français.