Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/472

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Monté, adj. Un peu étourdi par les vapeurs de l’alcool.

Montée, n. f.

— Canot de montée, canot employé par les voyageurs, trap
peurs, gens de chantiers pour remonter le cours des

rivières.

Police montée, gendarmerie à cheval.

Monter, v. a.

Monter une scie, mystifier.
Monter sur ses ergots, être fier.
Monter à graine, vieillir sans se marier.
Monter une gamme, gronder.
Monter sa maison, la meubler.
— Monter sur ses grands chevaux, se fâcher, se montrer
sévère afin de faire reconnaître son autorité.

Monter (se), v. pron.

Prendre feu. Ex. Ne te monte pas contre moi, tu n’as
pas raison.
Se monter le coup, s’illusionner.
— Monter. Ex. A combien se monte ma note d’hôtel ?

Montrance, n. f. — Apparence.

Montrial, n. m. — Montréal.

Montréaliste, n. m. et f.

Montréalais ou Montréaliste, citoyen de Montréal. lequel vaut mieux ? M. Chauveau a écrit dans son Charles Gué- rin ; « On devrait peut-être dire Montréalais ; mais Mon tréaliste est le terme usité dans le pays. Québecquois a été reçn de tout temps et va très bien aux Iroquois et avec Canadois que l’on trouve dans les vieilles narrations. » On ne dit plus maintenant que Montréalais.

Montrer, v. a. et n.

— Paraître. Ex. Cette personne montre bien. (Angl.)
— Montrer l’école, enseigner. Ex. J’ai une fille qui montre
l’école aux Bois-Francs.
Mop, n. f., (m. a.) — - Balai à laver.
Mopper, v. a. (Angl.)

Battre, frapper.