Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/511

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DES CANADIENS-FRANÇAIS Passer par-dessus une chose, la considérer légèrement. Il faut en passer par là ou par la fenêtre, se soumettre. Nous avons passé par là, nous avons fait l’expérience. // faut que le médecin ou le prêtre y passe, il faut le secours du médecin ou du prêtre. // veut passer pour quelque chose de bon, se faire une bonne réputation. — Passer en belette, fuir rapidement. Passer en souris, s’évader furtivement. Passer au bob, se faire tancer d’importance. Il passe une heure, il est une heure passée. En faire passer, tromper un confident peu défiant. Passer bien ou mal dans le monde, passer pour honnête ou malhonnête. Passer la porte, sortir. Ex. Passe la porte, mon petit in solent, je te chasse de la classe. — Passer en pain bénit. V. Pain.

Passer et rapasser. Passer et repasser. Ex. En voilà un qui cherche quelque chose depuis une heure, il ne fait que passer et rapasser. Passion, n. f. Pension. Ex. Une bonne maison de passion.

Passionner, v. a. — Pensionner.

Pas vrai ? — — N’est ce pas vrai ?

Pataclan, n. m. — V. Bataclan.

Patacle, n. f. — Mauvaise montre. V. Patate.

Patafioler, v. a. Que le diable tepatafiole ! t’emporte. Le verbe ne s’emploie pas dans d’autres sens.

Pataplouf, patapouf, n. m. — Homme gros et lourd, un pataud et un bouffi. — Se dit aussi d’un enfant. Ex. Un gros patapouf’.

Pataque, n. f. : — Patate.

Patarafe, n. f. Semonce par écrit. Ex. Je vais lui envoyer une patarafe dont il se souviendra longtemps. — Balafre, tache à la figure.