quoyent par le moyen de leurs maudits & pernicieux charmes & ſorcilleges, de faire ſecher les bleds, & de meſme aux vignes, & pour le regard du beſtail, il lẩguiſſoit quelque trois ſepmaines, puis demeuroit mort, tellement qu’une partie du Piedmont a ſenty que c’eſtoit de leurs maudites façons de faire.
Tout auſſi toſt qu’ils avoient fait iouër leurs charmes en quelques lieux par leurs arts pernicieux, ils ſe faiſoient porter par les diables dans les nuees, de ville en ville, & quelquefois faiſoient cent ou ſix vingts lieuës le iour : mais comme la iuſtice divine ne veut longuement ſouffrir en eſtre les malfacteurs, Dieu permit qu’un Curé nomme meſſire Benoiſt la Faye natif d’Ambuy pres de Bourdeaux, eſtant allé à Dole, pour pourſuivre un du lieu, auquel il avoit