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Page:Discours sur l'anatomie du cerveau.djvu/14

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une confeſſion ſincere & publique, que ie n’y connois rien. Ie ſouhaiterois de tout mon cœur, d’eſtre le ſeul qui fuſt obligé à parler de la ſorte ; car ie pourrois profiter avec le temps de la connoiſſance des autres, & ce ſeroit un grand bon-heur pour le genre humain, ſi cette partie, qui eſt, la plus delicate de toutes, & qui eſt ſujette à des maladies tres-frequentes, & tres-dangereuſes, eſtoit auſſi bien connuë, que beaucoup de Philoſophes & d’Anatomiſtes ſe l’imaginent. Il y en a peu qui imitent l’ingenuité de Monſieur Sylvius, qui n’en parle qu’en doutant, quoy qu’il y ait travaillé plus que perſonne que ie connoiſſe. Le nombre de ceux à qui rien ne donne de la peine, eſt infailliblement le plus grand. Ces gens qui ont l’affirmatiue ſi prompte, vous donneront l’hiſtoire du cerveau, & la diſpoſition de ſes parties, avec la meſme aſſeurance, que s’ils avoient eſté preſents à la compoſition de cette merveilleuſe machine, & que s’ils avoient penetré dans tous les deſſeins de ſon grand Architecte. Quoy que le nombre de