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Page:Discours sur l'anatomie du cerveau.djvu/54

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douter, à la verité, ſi les parties qu’on vous montre ſeparées, n’ont pas eſté jointes auparavant ; mais il ſeroit impoſſible de vous les faire voir jointes les unes aux autres, ſi elles ne l’avoient eſté naturellement. Pour ſortir nettement de ce doute, & pour s’aſſurer ſi les parties qu’on vous montre, n’ont pas eſté jointes enſemble ; il ne faut que les examiner en l’eſtat où elles ſe trouvent naturellement, ſans les forcer en façon du monde ; mais laiſſer faire à ceux que l’on veut convaincre, tout leur poſſible pour les démontrer jointes. On peut parvenir à la meſme certitude dans les autres circonſtances, & particulierement, lors qu’il s’agit de la ſituation des parties, pourveu que l’on ne touche rien, ſans l’avoir examiné auparavant, & meſme qu’à chaque moment, on exprime ce qu’on touche. Pour cet effet, il ne faut pas ſeulement eſtre attentif à la partie à laquelle on eſt occupé ; mais il faut auſſi faire reflexion ſur toutes les operations, que l’on a faites avant que d’y parvenir, leſquelles peuvent avoir fait quelque