ques, par la destruction de l’armée du roi d’Assyrie, Sennacherib[1] ; et cet accord continue sous Nécho[2] et sous Hophra ou Apriès.
Deux siècles après Hérodote (vers deux cent soixante ans avant
Jésus-Christ), Ptolomée Philadelphe, prince d’une race étrangère,
voulut connaître l’histoire du pays que les événemens l’avaient appelé
à gouverner. Un prêtre encore, Manéthon, se chargea de l’écrire
pour lui. Ce ne fut plus dans des registres, dans des archives
qu’il prétendit l’avoir puisée, mais dans les livres sacrés d’Agathodæmon, fils du second Hermès et père de Tàt, lequel l’avait copiée sur des colonnes érigées avant le déluge, par Tôt ou le premier Hermès, dans la terre sériadique[3] ; et ce second Hermès, cet Agathodsemon, ce Tàt, sont des personnages dont qui que ce soit n’avait parlé auparavant, non plus que de cette terre sériadique ni de ses colonnes. Ce déluge est lui-même un fait entièrement inconnu aux Égyptiens des temps antérieurs, et dont Manéthon ne marque rien dans ce qui nous reste de ses dynasties.
Le produit ressemble à la source : non seulement tout est plein
d’absurdités ; mais ce sont des absurdités propres, et impossibles à
concilier avec celles que des prêtres plus anciens avaient racontées à
Solon et à Hérodote.
C’est Vulcain qui commence la série des rois divins ; il règne neuf mille ans ; les dieux et les demi-dieux règnent mille neuf cent quatre-vingt-cinq ans. Ni les noms, ni les successions, ni les dates de Manéthon ne ressemblent à ce qu’on a publié avant et depuis lui ; et il faut qu’il ait été aussi obscur et embrouillé qu’il était peu d’accord avec les autres ; car il est impossible d’accorder entre eux les extraits qu’en ont donnés Josèphe, Jules Africain Eusèbe. On ne convient pas même des sommes d’années de ses rois humains. Selon Jules Africain, elles vont à cinq mille cent une ; selon Eusèbe, à quatre