Page:Discours sur les révolutions de la surface du globe, et sur les changemens qu'elles ont produits dans le règne animal.djvu/140

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cendantes tant que le solstice n’avait pas reculé au moins jusqu’au milieu de la constellation du lion, croyant voir de plus, comme nous l’avons dit, que le lion est divisé dans le grand zodiaque d’Esné, ne font remonter ce zodiaque qu’à deux mille six cent dix ans avant Jésus-Christ[1].

M. Hamilton, qui a le premier fait remarquer cette division du signe du lion dans le zodiaque d’Esné, réduit l’éloignement de la période où s’y trouvait le solstice à mille quatre cents ans avant Jésus-Christ.

Il parut encore un grand nombre d’autres systèmes sur le même sujet. M. Rhode, par exemple, en proposait deux : le premier faisait remonter le zodiaque du portique de Dendera à cinq cent quatre-vingt-onze ans avant Jésus-Christ; d’après le second, il s’élèverait à mille deux cent quatre-vingt-dix[2]. M. Latreille fixait l’époque de ce zodiaque à six cent soixante-dix ans avant Jésus-Christ ; celle du planisphère à cinq cent cinquante ; celle du zodiaque du grand temple d’Esné à deux mille cinq cent cinquante ; celle du petit à mille sept cent soixante.

Mais il y avait une difficulté inhérente à toutes les dates qui partaient de la double supposition que la division marque le solstice, et que la position du solstice marque l’époque du monument ; c’est la conséquence inévitable que le zodiaque d’Esné aurait dû être au moins de deux mille et peut-être de trois mille ans[3] plus ancien

    On n’en peut absolument rien tirer. Ma profession de foi à cet égard est dans le discours préliminaire de mon Histoire de l’astronomie du moyen âge, pages xvij et xviij.
    Voyez aussi la note ajoutée au Rapport sur les Mémoires de M. de Paravey, tome VIII des Nouvelles Annales des Voyages, et reproduit par M. de Paravey dans son aperçu de ses Mémoires sur l’origine de la sphère, pages 24 et de 31 à 36.
    Voyez encore l’Analyse des travaux mathémathiques de l’Académie en 1820, pages 78 et 79.

    DELAMBRE.

  1. Voyez le grand ouvrage sur l’Égypte, Antiquités, Mémoires, tome I, page 486.
  2. Rhode. Essai sur l’âge du zodiaque et l’origine des constellations, en allemand. Breslau, 1809, in-4o., pag. 78.
  3. D’après les tables de la note ci-dessus, le solstice est resté trois mille quatre cent