tent sont dues à quelque recomposition locale et postérieure à l’époque de la formation primitive des bancs. Quoi qu’il en soit, pendant long-temps encore on trouve que la classe des reptiles dominait exclusivement.
Les sables ferrugineux placés, en Angleterre, au-dessus de la craie, contiennent en abondance des crocodiles, des tortues, des mégalosaurus, et surtout un reptile qui offrait encore un caractère tout particulier, celui d’user ses dents comme nos mammifères herbivores.
C’est à M. Mantell, de Lewes en Sussex, que l’on doit la découverte de ce dernier animal, ainsi que des autres grands reptiles de ces sables inférieurs à la craie[1]. Il l’a nommée iquanodon.
Dans la craie même il n’y a que des reptiles ; on y voit des restes de tortues, de crocodiles. Les fameuses carrières de tuffau de la montagne de Saint-Pierre, près de Maëstricht, qui appartiennent à la formation de la craie, ont donné à côté de très-grandes tortues de mer et d’une infinité de coquilles et de zoophytes marins, un genre de lézards non moins gigantesques que le mégalosaurus, qui est devenu célèbre par les recherches de Camper et par les figures que Faujas a données de ses os, dans son histoire de cette montagne.
Il était long de vingt-cinq pieds et plus ; ses grandes mâchoires étaient armées de dents très-fortes, coniques, un peu arquées et relevées d’une arête, et il portait aussi quelques-unes de ces dents dans le palais. On comptait plus de cent trente vertèbres dans son épine, convexes en avant, concaves en arrière. Sa queue était haute et plate, et formait une large rame verticale[2]. M. Conybeare a proposé récemment de l’appeler mosasaurus.
Les argiles et les lignites qui recouvrent le dessus de la craie ne m’ont encore offert que des crocodiles[3], et j’ai tout lieu de croire