paraisons, et de vérifier dans tous leurs détails les applications que
je faisais de mes lois.
Nous ne pouvons traiter plus au long de cette méthode, et nous
sommes obligés de renvoyer à la grande anatomie comparée que
nous ferons bientôt paraître, et où l’on en trouvera toutes les règles.
Cependant un lecteur intelligent pourra déjà en abstraire un grand
nombre de l’ouvrage sur les os fossiles, s’il prend la peine de suivre
toutes les applications que nous y en avons faites. Il verra que c’est par
cette méthode seule que nous nous sommes dirigés, et qu’elle nous a
presque toujours suffi pour rapporter chaque os à son espèce, quand
il était d’une espèce vivante ; à son genre, quand il était d’une espèce
inconnue ; à son ordre, quand il était d’un genre nouveau ; à sa
classe enfin, quand il appartenait à un ordre non encore établi, et
pour lui assigner, dans ces trois derniers cas, les caractères propres à
le distinguer des ordres, des genres, ou des espèces les plus semblables.
Les naturalistes n’en faisaient pas davantage, avant nous,
pour des animaux entiers. C’est ainsi que nous avons déterminé et
classé les restes de plus de cent cinquante mammifères ou quadrupèdes
ovipares.
Tableaux des résultats généraux de ces recherchesConsidérés par rapport aux espèces, plus de quatre-vingt-dix de ces animaux sont bien certainement inconnus jusqu'à ce jour des naturalistes ; onze ou douze ont une ressemblance si absolue avec des espèces connues, que l’on ne peut guère conserver de doute sur
leur identité ; les autres présentent, avec des espèces connues, beaucoup
de traits de ressemblance ; mais la comparaison n’a pu encore en
être faite d’une manière assez scrupuleuse pour lever tous les doutes.
Considérés par rapport aux genres, sur les quatre-vingt-dix espèces
inconnues, il y en a près de soixante qui appartiennent à des genres
nouveaux : les autres espèces se rapportent à des genres ou sous-genres connus.
Il n’est pas inutile de considérer aussi ces animaux par rapport aux
classes et aux ordres auxquels ils appartiennent.
Sur les cent cinquante espèces, un quart environ sont des qua-