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Page:Documents sur Toulouse et sa région - tome 1.djvu/146

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e. cartailhac.

remèdes. Son Observatoire, fondé par Garripuy, était renommé. Si bien qu’elle fut favorisée, à son tour (1746), des lettres patentes et devint Académie royale. M. de Saint-Florentin écrivait en ces termes au président, pour lui annoncer le privilège d’imprimer : « Le Roi a décidé que son attention et ses bontés ne se porteraient dorénavant que sur les Académies qui, sans négliger les belles-lettres, s’appliqueraient particulièrement à des sujets utiles, comme à l’histoire naturelle du pays, aux singularités physiques qui s’y trouvent, aux mines, aux eaux minérales, à l’histoire civile et ecclésiastique du pays, à ses anciens monuments,… » C’était le programme des travaux : il fut rempli par des hommes qui constituaient vraiment une élite.

Ils virent venir à eux d’illustres naturalistes et physiciens, et en tête Linnée. Parmi les bienfaiteurs de l’Académie, M. François de Riquet, comte de Caraman, membre honoraire, se signala par ses largesses.

Elle inaugura des cours publics de mathématique (géométrie, astronomie, physique…) ; de médecine (anatomie, chimie, botanique) ; de littérature (connaissance des monuments antiques, des médailles, des inscriptions, langues grecques et hébraïques). « Ces cours seront faits dans l’hôtel de l’Académie par trois de ses membres élus au scrutin. Ils auront un logement et une pension de 150 livres, et, jusqu’au moment où la pension sera payée, 15 livres de bougie. »

Il est question d’un laboratoire de chimie, d’un cabinet d’anatomie et d’histoire naturelle.

Des observations météorologiques sont enregistrées.

L’Académie ouvre un concours annuel. Les pièces couronnées sont imprimées, et, en 1782, paraissent les mémoires in-4o dont on a quatre volumes.

La Révolution déposséda et dispersa l’Académie. Rétablie par arrêté préfectoral en 1807, elle a publié depuis lors soixante volumes de mémoires qui sont un véritable trésor pour les érudits et les savants.

Ses ressources sont très modestes. Le Département et la