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Page:Documents sur Toulouse et sa région - tome 1.djvu/19

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toulouse. — histoire et archéologie.

mirait peut-être dans les eaux ses pierres dorées par les soleils couchants, dont quelques-unes furent retrouvées, au commencement du dix-septième siècle, en amont du Bazacle[1].

Des substructions importantes en cailloux roulés, revêtues de briques, furent aperçues, en 1869, dans la rue du Pont, vestiges peut-être du réservoir des eaux amenées du plateau de l’ouest par l’aqueduc dont on apercevait naguère les restes à la rue des Ares, du Faubourg Saint-Cyprien, et par le pont que l’on appelait le pont de la reine Pédauque, dont on voit une pile près de la prairie des filtres.

Le quartier état le plus important de la ville romaine, le centre du mouvement et du commerce par ses ports, et il devait réunir les monuments dominateurs.

D’autres, déjà nombreux sans doute, l’entouraient dans la ville dont César avait vanté la richesse, Strabon l’activité commerciale et Martial la culture littéraire en la décorant dès le premier siècle du nom de Palladienne. La seule villa de Martres, dont nul historien n’a parlé, n’a-t-elle pas livré, malgré les destructions des Barbares, tout un musée d’admirables sculptures ?

La ville s’étendit d’ailleurs dans les plaines jusqu’à en former cinq autres, selon le vers d’Ausone. Elles ont livré des sarcophages, des inscriptions peu nombreuses, parce que la rareté de la pierre dans le territoire toulousain a fait utiliser les moindres débris. Mais les ruines imposantes des arènes, près de Saint-Martin-du-Touch, indiquent l’état florissant de Toulouse dès le temps de Tibère. De nombreuses villas arrosées d’eaux vives s’échelonnaient non loin d’elles, sur les pentes du plateau.

Dans les premières années du quatrième siècle, les menaces des Barbares firent élever les murailles, dont les restes se sont retrouvés sur plusieurs points, du Château-Narbonnais, en suivant le cours actuel des boulevards, jusqu’à la rue Dutemps,

  1. Le Capitole actuel, sans rapport avec celui-là, notre hôtel de ville, tira son nom de la désignation des magistrats municipaux, Capitols, les Capitouls, formant le Chapitre : Capitulium.