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Page:Documents sur Toulouse et sa région - tome 1.djvu/24

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j. de lahondès.

divisent par une arête de colonnes altières supportant une des voûtes les plus élégantes du Moyen-âge. Un aspect nouveau de la ville apparaît avec les clochers des églises qui font vibrer dans l’azur du ciel le vermillon et lestons cuivrés de leurs briques ; celui des Jacobins, terminé en 1300, le premier qui ait montré sur ses faces octogones les ouvertures en appareillage de briques, produisant un effet piquant et pittoresque avec des jeux de lumière et d’ombre sans taille ni moulures ; celui de Saint-Sernin, jaloux de rivaliser avec l’initiateur son assez proche voisin en surélevant ses deux premiers étages aux fenêtres cintrées ; ceux des Cordeliers et des Augustins qui limitent comme plus tard celui de Saint-Nicolas. Le clocher du Taur, en pignon triangulaire percé d’ouvertures en mitre abritant les cloches, formant une façade ornementale économique et défendant la toiture contre les vents pluvieux de l’Ouest, montre une autre forme caractéristique qui avait déjà paru d’ailleurs dans plusieurs églises rurales à l’époque romane et qui fut très multipliée dans la province.

Les clochers remplaçaient les fières tours féodales abattues par Simon de Montfort, grâce auxquelles Toulouse s’était appelée Tolosa turrita, mais qui devaient surgir de nouveau à la Renaissance avec les glorioles capitulaires.