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Page:Documents sur Toulouse et sa région - tome 1.djvu/69

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archives départementales de la haute-garonne

La section notariale n’a été régulièrement constituée qu’en 1899. Les notaires de l’arrondissement de Toulouse, suivant les traditions de leurs prédécesseurs de l’ancien régime, reléguaient, dans un local spécial, les minutes dont ils n’avaient plus besoin et les volumes des offices supprimés. Il advint, après plusieurs déménagements, que le dépôt fut porté sur le même étage que la section judiciaire. À diverses reprises, des tentatives furent vainement faites pour mettre de l’ordre dans les collections ; enfin, les notaires, désireux de rendre accessibles aux chercheurs les ressources de leurs collections, se sont entendus avec le Conseil général de la Haute-Garonne, qui fournit le crédit nécessaire à la rétribution d’un adjoint placé sous la direction de l’archiviste en chef. Les fonds primitifs, accrus par les versements récents, comprennent dix mille volumes, sans compter sept mille testaments isolés et les pièces employées à partir de la fin du seizième siècle, par les notaires, dans la gestion des affaires de leur clientèle ; ce genre de dossiers forme le complément de divers fonds conservés aux archives départementales.

Actuellement, la question des archives notariales est à l’ordre du jour ; on a même discuté un projet de loi autorisant les titulaires d’offices à déposer leurs minutes aux Archives départementales, afin d’en assurer la conservation et d’en faciliter la consultation. C’est au Conseil général de la Haute-Garonne et à la Chambre des notaires de Toulouse que revient l’honneur d’avoir pris l’initiative de cette réforme importante ; elle aura pour résultat de mettre, pour le plus grand profit de l’histoire et de l’économie politique, des ressources inépuisables et inexplorées à la disposition des travailleurs.

À la Préfecture, ancien hôtel de l’archevêché, on a transformé, au milieu du dix-neuvième siècle, l’ancienne chapelle en une salle d’archives qu’éclairent de larges fenêtres ouvrant sur le parc ; elle est partagée en cinq travées que coupe, à moitié hauteur, une galerie régnant sans interruption sur tout le pourtour. Les collections forment deux parties bien distinctes : l’une historique, l’autre administrative. Dans la première, sont