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Page:Documents sur Toulouse et sa région - tome 1.djvu/70

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f. pasquier.

rassemblés les fonds d’origine religieuse, civile ou universitaire. Nous avons fait déjà ressortir quelle était l’importance des collections de l’ordre de Malte. Comme souvenirs de l’ancienne Université, une des plus fréquentées au Moyen-âge, il reste à peine quelques épaves ; en revanche, on a conservé la plupart des documents provenant des collèges établis à Toulouse par des évêques, des grands seigneurs, afin de recevoir les élèves d’un pays. Les collèges existant, à Oxford et à Cambridge, rappellent les établissements de l’ancienne Université de Toulouse, auxquels ils peuvent être comparés par suite de leur organisation.

La période révolutionnaire est largement représentée au dépôt par des centaines de registres et de liasses : d’actives démarches sont tentées pour faire verser toute une série de documents judiciaires de la même époque.

À côté de ces collections, qui désormais appartiennent à l’histoire, viennent s’entasser les collections administratives, parmi lesquelles un certain nombre devra être réservé pour les chercheurs de l’avenir. À mesure que les services publies se développent, les versements deviennent plus fréquents et plus considérables : c’est une marée montante qui menace de tout envahir. La grande salle n’a pas suffi pour les recevoir ; tout le second étage de l’aile droite en est encombré au point de faire craquer les cloisons du premier et de compromettre la solidité des planchers, et la place fait défaut. Les règlements, touchant la suppression des papiers inutiles, remontent à plus de soixante ans, époque où la situation était différente. Il convient d’arriver aux moyens à prendre pour que les archives ne soient pas un magasin de papiers ; il importe qu’elles répondent au but de leur institution, c’est-à-dire qu’elles servent à la conservation des documents nécessaires aux études historiques, aux recherches de l’administration, à la défense des intérêts publics et privés.

L’encombrement nuit aux exigences du service : on ne peut offrir que quelques places aux travailleurs. Aussi, le Conseil général, à la demande de l’administration, a-t-il voté les cré-