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Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/193

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jeunes gens. Suivez-nous, Ben ; avec un garçon de votre sorte ce ne sera pas du moins peine perdue. »

Après avoir consciencieusement visité Leyde et ses monuments, qu’il serait trop long de décrire, une discussion s’éleva.

Le moulin de Leydendorf, le moulin de Rembrandt, était à un mille de la ville. Ben tenait pour l’aller visiter. Mais l’hôtel, où un bon déjeuner les attendait et où Peter devait les retrouver, n’était pas à un mille, il était à deux pas, et, en vertu du proverbe : « Ventre affamé n’a pas d’oreilles, » l’avis de la majorité fut que Ben se passerait de voir le moulin de Rembrandt, peu intéressant en lui-même, mais qu’en revanche tout le monde serait à table en moins de cinq minutes.

On entra dans l’hôtel. Quel festin ! Peter seul n’y fit pas bonne figure. Le docteur Boekman était partout où on ne le désirait pas ; il l’avait demandé dans dix lieux différents et de l’ensemble des renseignements qu’il avait reçus, il résultait que sans doute l’insaisissable docteur avait quitté Leyde dans la matinée.

Peter était désolé de ne pas rapporter à Hans la réponse qu’il désirait tant.

La compagnie du capitaine avait si bien fonctionné, qu’elle décida qu’après un si bon déjeuner, elle n’avait plus rien à faire à Leyde. Chacun chaussa ses patins. Nos amis étaient à treize milles de La Haye, un peu plus fatigués que la veille, lorsqu’ils avaient quitté Broek ; cependant l’entrain ne manquait à personne. Ils se remirent en route.

Les jeunes gens, tout en patinant joyeusement, accomplissaient à l’envi le tour de force surprenant de tirer à tout moment du pain d’épice de leur poche et de le faire disparaître instantanément. Cette consommation de pain d’épice émerveillait Ben.