Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

costume léger sur le parquet froid et poli de sa chambre.

Peter écrivit à sa mère pour la prévenir que leur arrivée à Broek serait retardée de deux jours. Dans un post-scriptum, plus important peut-être à ses yeux que le commencement de sa lettre, il n’oublia pas non plus de la charger de faire dire à Hans Brinker qu’à son grand chagrin il n’était pas parvenu à rencontrer l’inaccessible docteur Boekman, bien qu’il l’eût cherché avec toute l’obstination possible, mais qu’une lettre de lui, très-pressante, et contenant d’ailleurs le message même de Hans, avait été laissée par lui et très-recommandée à l’hôtel où le docteur avait l’habitude de descendre. « Dites-lui aussi », ajoutait Peter, « que je ferai de nouvelles tentatives en repassant par Leyde. Le pauvre Hans paraissait certain que le docteur se hâterait de courir au chevet de son père, mais nous qui connaissons mieux le vieux bourru, nous craignons qu’il n’en fasse rien. Ce serait une bonne action que d’envoyer à la chaumière, sans attendre cet original, un autre médecin d’Amsterdam, si toutefois dame Brinker devait consentir à recevoir tout autre praticien que ce « roi » des chirurgiens, dont elle était si entichée. »

« Vous savez, ma mère », ajoutait Peter, « que j’ai toujours considéré la demeure de ma sœur Van Gend comme particulièrement tranquille et solitaire, mais je vous assure qu’elle est loin d’être ainsi depuis notre invasion. Ma sœur prétend que nous l’avons réchauffée pour le reste de l’hiver. Mon beau-frère est aimable et excellent pour nous tous. Il dit que nous lui faisons regretter de n’avoir pas un nid toujours plein de garçons comme nous. Il a promis de nous laisser monter ses magnifiques chevaux noirs. Ils sont doux comme de « jeunes chats », dit-il. Ben est un cavalier parfait, et votre fils Peter est un écuyer très-supportable. Jacob montera son poney anglais