à ce qu’ils se troublassent la cervelle pour l’amour de la force d’inertie, de la gravitation et autres problèmes, lorsque toute l’affaire était d’éviter d’être renversés ou bousculés par la foule ?
Au point culminant de la folie, un des enfants s’écria :
« Qu’est-ce que c’est que cela ?
— Quoi ? Où ! s’écrièrent une douzaine de voix.
— Mais ne voyez vous pas cette chose noire, là-bas, auprès de la cabane du fou ?
— Je ne vois rien, dit l’un.
— Je le vois, cria l’autre, c’est un chien.
— Où ça un chien ? fit une voix perçante que nous avons déjà entendue ; un chien habillé alors, un paquet de haillons ?
— Des bêtises ! Voost, reprit une voix grondeuse, vous vous trompez comme toujours. C’est la gardeuse d’oies, Gretel, qui court après des rats.
— Eh bien, quelle différence y a-t-il ? fit Voost de sa voix criarde ; n’est-elle pas elle-même un paquet de loques ?
— De quoi vous habilleriez-vous, Voost, si vos parents n’étaient pas venus au monde avant vous ?
— Vous attraperiez quelque chose si son frère Hans était là ; je puis vous le garantir, » fit un petit garçon bien enveloppé qui souffrait d’un rhume de cerveau.
Comme Hans n’y était pas, Voost pouvait se permettre de mépriser l’insinuation.
« Qui donc ici aurait peur de Hans, hein ? petit éternueur ? J’en battrais une douzaine comme lui, et vous avec, par-dessus le marché.
— Vraiment ? Vraiment ! Je voudrais vous y voir ! »
Disant ces mots, le petit éternueur qui ne se sentait pas en force, se sauva en patinant de toute sa vitesse.
On proposa alors de donner la chasse à trois des plus