Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/275

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connu sa cachette. Il a dû visiter le saule il y a longtemps, Hans, vous pouvez en être certain.

— Oui, cela paraît probable, répondit Hans. N’importe, mère, il nous faut y renoncer bravement. Le trésor du père a été dérobé, faisons-en donc une bonne fois notre deuil. Le père nous avait dit tout ce qu’il pouvait nous dire. N’y pensons plus.

— J’essayerai, Hans, très-certainement, mais c’est pénible. Mon pauvre homme aurait besoin de tant de douceurs. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Voyez donc comme ces deux jeunes filles disparaissent tout à coup ? Elles étaient là il n’y a qu’un instant. Où sont-elles allées ?

— Elles se sont glissées derrière la maison, dit Hans, probablement pour nous faire chercher après elles. Attendez, je vais les rattraper ! Elles courent toutes deux plus vite que ce lapin là-bas. Mais c’est égal, je vais leur faire une bonne peur.

— Où voyez-vous un lapin, Hans ? Mais c’est vrai, le voici qui arrive, le pauvre animal. Faut-il qu’il ait faim pour s’être aventuré hors de son terrier par un froid pareil. Attendez, je vais lui chercher quelques miettes. »

La bonne femme s’était dépêchée de rentrer dans la cabane. Mais quand elle en ressortit, Hans avait oublié de l’attendre et le lapin, après avoir regardé philosophiquement la chaumière sans savoir le bien que dame Brinker lui voulait, avait repris tout aussi philosophiquement sa course, sans laisser son adresse.

Étonnée de ne plus voir ni le lapin ni son fils, dame Brinker à son tour contourna la chaumière et finit par apercevoir les enfants. Hans et Gretel se tenaient debout devant Annie, négligemment assise sur une souche.

« Vous formez un joli tableau, s’écria la mère, s’arrêtant pleine d’admiration maternelle à quelques pas de ce groupe vraiment charmant. J’ai vu plus d’une peinture dans