Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/334

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« Tiens, cet étui a été fabriqué par mynheer Birmingham ! dit-elle.

— Birmingham ! dit Ben en riant, c’est le nom d’une ville en Angleterre, mais non celui d’un fabricant. L’étui a été fait à Birmingham, mais le nom du fabricant est en plus petites lettres, si petites que je ne puis les lire.

— Laissez-moi voir, dit Peter. Eh mais, c’est aussi clair que possible ; les deux premières lettres sont bien sûrement un T et un H.

— Tout cela est bel et bon, s’écria Lambert, mais il s’agit de lire le nom tout entier.

— Patience, dit Peter. Et se rapprochant de la lumière : Cette fois j’y suis : c’est Thomas Higgs. »

Mais qu’avaient donc les Brinker ? Raff et Hans s’étaient levés comme s’ils avaient été mus par un ressort, et tous les deux fixaient sur Peter des yeux remplis d’un étonnement si grand qu’il ne savait comment y répondre. Gretel battait des mains comme si elle avait été à la course, et dame Brinker, une chandelle éteinte à la main, courait à travers la chambre en criant :

« Hans ! Hans ! Où est votre chapeau ? Oh ! le docteur ! docteur ! Ne perdez pas une minute !

— Birmingham ! Thomas Higgs ! disait Hans. Avez-vous dit tout cela, monsieur Peter ? Êtes-vous bien sûr d’avoir bien lu ? Oh ! monsieur Peter, que je suis donc heureux ! Je voudrais déjà être bien loin ! »

Saisissant son chapeau que sa mère lui offrait, il attacha ses patins en un clin d’œil et se précipita hors de la chaumière.

Les jeunes gens se regardaient avec stupéfaction. Toute la famille Brinker aurait-elle tout à coup perdu l’esprit ?

Ils crurent devoir se lever pour partir. Mais Raff les arrêta.