Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/347

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— J’ai quinze ans, mynheer, fit-il tout surpris.

— Aimeriez-vous sérieusement à être médecin ?

— Oh ! oui, mynheer, balbutia Hans tremblant d’émotion.

— Seriez-vous disposé, avec la permission de vos parents, à vous consacrer à l’étude, à entrer à l’Université, et, avec le temps, à devenir mon élève et mon aide ?

— Ah ! mynheer, qui pourrait en douter ?

— Vous ne vous rebuteriez pas devant la longueur et les difficultés de la tâche, et vous ne changeriez pas d’idée juste au moment où je penserais à faire de vous mon successeur ? »

Les yeux de Hans brillèrent.

« Non, mynheer, je ne changerais pas !

— Croyez-le, mynheer, s’écria dame Brinker qui ne pouvait plus se retenir. Hans est ferme comme un roc, lorsqu’il est une fois décidé ; et quant à l’étude, mynheer, l’enfant s’est presque soudé à son livre depuis quelque temps. Il marmotte déjà du latin comme un prêtre. »

Le docteur sourit.

« Eh bien, Hans, dit-il, je ne vois rien qui nous empêche de mettre ce plan à exécution, si votre père y consent.

— Hem ! fit Raff, fier de son garçon. Le fait est, mynheer, que je préfère une vie active et en plein air, en ce qui me concerne ; mais si le garçon se sent disposé à étudier, à devenir docteur, et si vous êtes assez bon pour l’aider à faire son chemin dans la vie, je ne demande pas mieux. Si l’argent devait manquer ici, j’ai deux bras valides pour en gagner avant que nous…

— Ta, ta, ta ! interrompit le docteur ; si je vous retire votre bras droit, camarade, il faudra bien que je vous dédommage. Ce sera comme si j’avais deux fils. N’est-ce pas,