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Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/348

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Laurens ? L’un sera négociant et l’autre chirurgien. Je serai l’homme le plus heureux, de la Hollande ! Venez me trouver demain matin, Hans, et nous arrangerons cela tout de suite. »

Hans aurait donné bien des choses pour oser sauter au cou du docteur. Il s’en abstint. Mais le docteur savait lire dans les cœurs. Il était homme à comprendre le silence de Hans et il le comprit.

« Raff Brinker, dit-il, mon fils Laurens aura besoin d’un homme de confiance tel que vous quand il ouvrira ses magasins d’Amsterdam ; quelqu’un pour surveiller tout et prendre garde que les paresseux s’acquittent bien de leur besogne ; quelqu’un pour… Mais pourquoi ne lui dis-tu pas cela toi-même, toi, vaurien ! »

Ces derniers mots étaient adressés à son fils et n’étaient pas de moitié aussi féroces que les paroles prononcées pourraient le faire supposer. Le vaurien et Raff s’entendirent bientôt parfaitement.

« Il m’en coûte de quitter les digues, dit Raff après qu’ils eurent causé quelque temps ensemble, mais vous m’avez fait une offre si avantageuse, mynheer, que ce serait faire tort à ma famille que de la laisser échapper. »

Regardez longuement Hans, tandis qu’il est assis là, fixant ses yeux reconnaissants sur le docteur, car vous ne le reverrez plus de quelques années.

Et Gretel ? Ah ! quelle perspective d’études embarrassantes s’ouvre devant elle ! Oui, pour l’amour du cher Hans, elle travaillera maintenant. S’il doit réellement être médecin, sa sœur ne lui fera pas honte dans sa grandeur.

Comme ces yeux pétillants vont s’appliquer fidèlement à chercher les trésors de science cachés dans les livres des écoles !

Mais il se fait tard, le docteur et Laurens prennent