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Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/95

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Jacob Poot se sentit tout à coup fort intéressé dans la question.

« Je vote pour le canal, pour le plus court, dit-il d’un air suppliant.

— Eh bien, ce sera le canal, répondit le capitaine qui comprit que le pauvre Poot, moins alerte qu’eux, avait besoin de ménager ses forces.

— Va pour le canal, » dirent les autres, avec une bonne grâce parfaite. »

Karl seul avait haussé les épaules.

Le capitaine Peter prit la tête.

« En route, dit-il, nous serons à Haarlem dans une heure. »

Pendant qu’ils patinaient à toute vitesse, ils entendirent le bruit des wagons du chemin de fer, tout près derrière eux.

« Ho ! hé ! camarades ! s’écria Ludwig en se retournant, qui battra la locomotive ? Hop ! pour la course ! »

Le sifflet du chemin de fer se mit à crier à ce défi. Les jeunes gens en firent autant et partirent.

Pendant un moment ils tinrent la tête, poussant des hurrahs frénétiques, un moment seulement, mais c’était déjà quelque chose.

Un peu calmés, ils voyagèrent avec plus de loisir, tout en causant et badinant. Ils s’arrêtaient parfois pour échanger quelques mots avec les gardiens stationnés de distance en distance, sur le canal. Ces hommes sont chargés, en hiver, de veiller à ce que la surface gelée ne s’encombre pas d’immondices. Après une tombée de neige, ils sont tenus de balayer cette couverture ouatée, très-jolie à voir, mais fort désagréable aux patineurs et de l’empêcher de devenir de marbre. Les jeunes gens s’oubliaient de temps à autre jusqu’à escalader, comme des écoliers en vacances, les bateaux prisonniers dans la glace et rassemblés dans