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DÉBAUCHE LILIALE



Veux-tu, fuyons ! Ici les fanges et les boues
Hélas ! à chaque pas, éclaboussent tes joues.

Oh ! viens, pour nous aimer, je sais une forêt
Dont nul n’a pénétré le charme et le secret.

Mais, pour suivre pieds nus ses routes non battues,
Tu laisseras au seuil tes bottines pointues.

Aux rameaux les plus bas de ces arbres là-bas,
Comme deux serpents noirs laisse pendre tes bas,

Afin que la fraîcheur des verdures caresse
Sans nulle entrave tes jambes de chasseresse ;