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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/29

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dictées, presque, par un enseignement préalable, distribué dès les débuts, à tous les degrés de la hiérarchie, par l’unité de doctrine.

Les officiers doivent être préparés à prendre les initiatives qui sont de leur domaine, et, pour cela, habitués à supporter le poids de la responsabilité qui leur incombe, oui ; mais, seule, la possession d’une doctrine unique permet d’escompter les bénéfices des résolutions qu’ils auront à prendre.

Sans unité de doctrine, au contraire, les résolutions, même les plus sensées, peuvent ne produire que la confusion et le désordre.

En vérité, c’est la tour de Babel que nous nous efforçons d’élever en France, quand nous dépensons nos efforts en tous sens, tandis que nous sommes divisés sur les points fondamentaux de notre science.

L’École supérieure de la guerre devait, disait-on, créer cette unité de doctrine. Mais une doctrine ne se crée pas par l’action d’un organe, qui, tout considérable qu’il soit, n’en est pas moins un organe dépendant. La science ne remonte pas des inférieurs aux supérieurs. Les chefs peuvent négliger d’enseigner sans qu’il en résulte que des officiers, qui ne sont pas les chefs, aient le droit de prétendre instruire, ni enseigner à la place des chefs.

La lumière, toutes les lumières, viennent d’en