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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/28

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ciens proscrit et condamne et que les ministres, leurs serviteurs, détruisent.


On a vanté, avec raison, l’initiative dont les Allemands ont donné à la guerre des preuves nombreuses et souvent éclatantes ; et on les a opposées, avec raison aussi, aux douloureuses preuves d’inertie, dont un grand nombre de nos chefs donnèrent, au contraire, le triste spectacle.

Mais ceux qui ont conclu, logiquement, que ces inerties résultaient des habitudes de sujétion étroite dans lesquelles nos Chefs avaient grandi et s’étaient formés, sans acquérir la qualité essentielle du commandement, tandis que l’indépendance relative, dans laquelle avaient grandi et s’étaient formés les généraux Allemands les avait préparés, merveilleusement, à l’exercice le plus hardi du commandement, n’ont pas tout dit.

Ce n’est pas seulement l’habitude de supporter le poids de la responsabilité qui incombe, en fait, à chaque grade, dans une armée bien constituée et qui va augmentant, à chaque grade, qui a seule procuré aux initiatives des Allemands le succès qui les a couronnées ; car, sans ce qui les a rendues légitimes et fécondes, ces initiatives auraient pu tout aussi bien être injustifiées et fatales. Elles n’ont eu des conséquences heureuses que parce qu’elles ont été informées, éclairées, suscitées,