Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/49

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croyances, détournée de ses devoirs essentiels, soumise à des chefs qui n’ont pas tous son estime ni tous sa confiance, l’armée que notre gouvernement a abaissée et s’efforce de faire à son image, risque de ne plus être capable de remplir les tâches que la Patrie lui confierait.

Elle est, dès maintenant, au-dessous de cette armée, si valeureuse pourtant, que des doctrines fausses ont perdue à Metz ; elle est, surtout, fort au-dessous de la belle et forte et jeune armée, que vingt-cinq années de travail et de dévouement au bien et à l’honneur avaient donnée à la France.

Désormais, par le fait de l’action gouvernementale, elle est exposée, préparée, chaque jour davantage, à subir les calamités que peuvent déchaîner sur elle la perversion de l’exercice du commandement de chefs, d’un savoir souvent insuffisant, et parfois même sans dignité, et la perversion du beau sentiment de l’obéissance chez les inférieurs, souvent dénués de caractère, d’initiative, de volonté et que possède et qu’aveugle le désir de parvenir.


Si, dans de pareilles conditions, qu’un gouvernement fort, honnête et français modifierait promptement, l’armée court le risque de ne pouvoir pas affronter, avec succès, les périls de la guerre ;