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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/56

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prendre, à inquiéter, à attrister parfois, et même à confondre, les braves gens qui devaient en assurer l’exécution.

Il faut observer en effet que si, contrairement aux décisions des Loges, les vœux que les religieux ont prononcés ne peuvent pas avoir pour effet de les priver des droits qu’une condamnation infamante pourrait seule, à la rigueur, leur enlever, les engagements que les officiers ont contractés en entrant au service n’ont pas davantage pour conséquence d’en faire des citoyens diminués.

On peut, afin de les soustraire aux luttes et aux compromissions politiques, les écarter du parlement et les priver de leurs droits électoraux ; mais il ne résulte pas de ce qu’ils se soient résignés à la pauvreté et au sacrifice de leur vie, et qu’ils aient promis d’obéir à tout ce qui leur serait commandé pour le bien du service et l’exécution des règlements militaires, qu’ils soient dépossédés, par le fait même de ces engagements, de la possession des droits inhérents à leur dignité d’homme.

L’auraient-ils voulu, du reste, que les frères vigilants de l’acacia ne l’auraient pas toléré, eux qui prétendent ne permettre à personne d’abdiquer l’exercice d’aucune faculté humaine.

Assurément, dans l’armée, les relations entre le supérieur et les inférieurs ont un caractère de