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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/59

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excès d’un supérieur trop personnel ou trop ardent que l’exercice du commandement étourdit, aux résistances d’un inférieur d’une nature indisciplinée, ou aux excès de passivité d’un subordonné endormi, indifférent ou trop habile. Tous ces braves gens : fantassins, cavaliers, artilleurs ou sapeurs sont d’une nature qui diffère de celle des fonctionnaires de l’enregistrement, des douanes, de la finance ou de celle des officiers, dits ministériels.

Il importe aussi de définir, nettement, le cercle de leurs attributions, car la nature de leurs occupations est aussi spéciale que celle de leur caractère.

Autre chose, en effet, est d’instruire, de dresser et de redresser des hommes, plus ou moins intelligents et plus ou moins soumis ; de manœuvrer ; de se mesurer avec un camarade ; de prendre sur le terrain, au galop, dans le bruit et dans la poussière, des décisions subites ; de rectifier une faute d’un inférieur maladroit ou mal intentionné, et autre chose d’enregistrer un bail, de vérifier une hypothèque, de percevoir des droits d’entrée de marchandises ou de donner lecture, dans un bon fauteuil, au coin d’un feu, devant la famille assemblée, d’un bon acte rémunérateur : « Par devant nous maître Dufer et son collègue ont comparu… »