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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/62

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obéissance, a défini et limité les conditions dans lesquelles leur action peut être mise en mouvement.

Ainsi, non seulement l’autorité et l’obéissance sont, dans l’armée, soumises aux lois générales qui constituent l’autorité et l’obéissance, mais elles sont, de plus, définies nettement ; elles sont limitées, et leur fonctionnement ne vise qu’un but.


Mais, qu’est-ce donc, enfin, que l’obéissance ?


C’est une vertu morale, qui porte à condescendre aux ordres ou aux volontés d’une autorité supérieure.

De cette définition résulte, tout d’abord, cette conclusion qui répond, victorieusement, aux reproches que l’on adresse aux gens qui consentent à obéir ; à savoir que la vertu d’obéissance réside, essentiellement, dans la volonté ; par conséquent qu’il n’y a pas d’obéissance passive, pas d’abdication de la volonté chez celui qui obéit, mais, au contraire, un acte formel de sa volonté.

Or, cet acte que la volonté fait commettre peut être contraire aux tendances personnelles ; si donc la volonté a réussi à réprimer ces tendances, il faut voir, dans cette décision, un