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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/61

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singulièrement aggravée. On voit ce qu’on poursuit dans cette réforme insensée et coupable.


Enfin, il importe aussi à la tranquillité publique que l’emploi de la force nationale, que le pays confie aux officiers, ne puisse pas être détourné du but pour lequel cette force a été constituée ; il importe que son emploi soit contenu, dans le cercle des devoirs professionnels et des responsabilités que les règlements militaires ont fixés.

On ne doit donc obéir que pour le bien du service et l’exécution des règlements militaires ; la règle s’applique à tous les échelons.

Elle régit aussi l’échelon suprême.

Il ne peut, lui aussi, commander quoi que ce soit, qui ne se rapporte pas, directement, au bien du service ou à l’exécution des règlements militaires ; et il ne peut pas davantage, sans manquer à ses devoirs, condescendre à donner un ordre que l’autorité civile l’inviterait à donner, si cet ordre ne rentrait pas dans la catégorie des seuls ordres auxquels ses inférieurs doivent obéir. Inférieurs ou supérieurs, tous ceux qui enfreindraient cette règle fausseraient et violeraient le pacte qui a déterminé leurs rapports hiérarchiques ; celui qui, en constituant leur autorité et leur