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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/68

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rité supérieure, qui a le droit de commander à celle qui a donné l’ordre ; quand l’ordre que le supérieur intime n’est pas de sa compétence : un soldat n’étant tenu d’obéir à ses supérieurs qu’en matière de service militaire ; un domestique à son maître qu’en ce qui concerne les actes de son service ; un fils à son père qu’en matière domestique.


Si cet exposé, trop long, est l’expression des conclusions auxquelles m’ont conduit les pensées qui m’ont agité de longues années et m’ont souvent attristé, cependant il n’est pas de moi. Il est de saint Thomas, simplement, que de bons amis m’ont appris à consulter, sur un point que le grand docteur a éclairé de la lumière de son jugement partait. Et comme saint Thomas présente mes conclusions, beaucoup mieux que je ne l’aurais pu faire, j’ai cru que je ne pouvais mieux faire que de résumer la thèse de l’ange de l’École.


Mais sans avoir besoin de recourir à un secours aussi puissant, il semble, qu’avec un peu de réflexion, on n’aurait pas perdu la notion de l’autorité, ni celle de l’obéissance, si, depuis longtemps, on n’avait pas contracté les habitudes funestes que j’ai condamnées, qui ont diminué et abaissé l’autorité et avili presque l’obéissance,