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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/69

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et qui nous ont préparés à commettre de graves erreurs.

Quand les inférieurs se laissent, peu à peu, réduire à l’état d’automates, sans pensée, sans volonté, et sans dignité parfois ; et que les supérieurs, ayant accaparé tous les pouvoirs, ne songent pas, cependant, à exiger des autorités gouvernementales le respect auquel ils ont droit et qui limite ce que ces autorités, quelles qu’elles soient, ont le droit de leur demander, alors tout peut arriver ; et déjà nous avons vu se dérouler, devant le pays attristé, des scènes qui sont propres à causer les plus légitimes douleurs et à faire concevoir les craintes les plus grandes.


Il nous est plus facile, maintenant, d’entrer dans l’étude de la question que la situation présente impose le devoir d’étudier à tous ceux qui ont au cœur le souci de l’honneur et de la grandeur de l’armée.

Et, tout d’abord, abordant par le côté qui conduit à la clef de la position, il n’est pas vrai, comme on le prétend, que toutes les lois humaines, même celles qui sont édictées par une autorité sans haine à l’égard d’aucun de ses concitoyens, soient dignes de notre respect et commandent toutes notre obéissance.

Elles n’y ont droit que si elles ne portent que