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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/83

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sogne pour laquelle on emploie maintenant alternativement les soldats et les repris de justice. Enfin, quand je serais arrivé à surmonter les répugnances de mon honneur et de ma conscience de soldat, au dernier moment, ma conscience se serait soulevée de dégoût. Je n’aurais pas pu. »

Le capitaine Spiral lui succède et s’exprime ainsi :

« Avant d’entrer à l’École spéciale militaire, j’ai signé un acte d’engagement par lequel j’ai promis, à partir de ce jour, de servir avec fidélité et honneur.

« Comme officier, j’ai été reconnu à différentes reprises devant la troupe confiée à mon commandement, et celle-ci devait, de par la formule de reconnaissance, m’obéir en tout ce que je lui commanderais pour le bien du service et l’exécution des règlements militaires…

« Il est dans l’armée, d’un usage courant, emprunté aux auteurs les plus autorisés, de comparer le drapeau au clocher du village, au foyer paternel. Quelle inexplicable contradiction, si j’avais lancé ma troupe contre l’église pour en briser les portes !

« J’ai toujours obéi à la Loi qui doit être l’expression du droit.

« Le 23 février, je ne pouvais renier mon édu-