Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/96

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ou exigeants ou simplement ennuyeux, à la façon expéditive et naturelle à tout ce qui est prétorien, mameluck ou janissaire.

Tous gens, toujours prêts à étrangler leur maître, à l’instar des chiens de meute, animaux fort braves, fort soumis cependant, qui chassent fort bien, et refrènent même leurs fureurs sous la menace du fouet, mais qui dévorent, en un instant, le piqueur ou le valet qui les nourrit, s’il vient à faire un faux pas devant eux.

Que s’ils ne sont pas d’une humeur aussi brutale, il leur suffira d’imiter des exemples plus pacifiques et aussi sûrs. Les bourses du travail s’ouvriront à ces ouvriers d’un genre nouveau ; fonctionnaires, ils se syndiqueront, et vraiment quand le syndicat de quatre cent mille janissaires et de vingt-huit mille agas, bachagas, ou beys d’armes diverses, fera prévaloir ses volontés, la vie deviendra mouvementée dans notre pays et rappellera les belles époques de Rome, de Byzance ou d’Alger, dont, jusqu’à ce jour, les républiques de l’Amérique centrale seules semblaient jalouses de conserver la tradition.

Sans doute alors les puissances voisines, soucieuses de se garantir des flammèches de l’incendie, se décideront-elles à l’éteindre, et, par surcroît de précautions, à en empêcher le retour. Finis Galliæ !

Quelle perspective !