Page:Dorgelès - Le Cabaret de la belle femme.djvu/154

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chait. Et sans vice, affectueusement, il tâtait cette petite poitrine, où le cœur battait trop fort.

— Tiens, lui dit-il enfin, tu me fais de la peine… Moi, je suis au ciel, tu vas prendre ma place et j’irai tirer ton purgatoire pour toi.

La petite poussa un cri, et toute pâle, ses yeux soudainement séchés, elle prit les mains terreuses de Lousteau et les lui baisa fiévreusement.

Mais une pensée atroce abattit brutalement sa joie.

— Ce n’est pas possible, gémit-elle… Ils vont bien s’apercevoir que ce n’est pas vous…

Lousteau haussa des épaules tranquilles :

— Eux, s’apercevoir de quelque chose ? railla t-il. Pas de danger…

Et se penchant vers la petite, il lui confia, en copain :

— Tu vas voir… C’est une pagaïe, là-dedans, mais une pagaïe !…


FIN