Page:Dorgelès - Les Croix de bois.djvu/104

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jeune fille à l’entrée de son cantonnement et, lui montrant la campagne d’un geste autoritaire, je lui fixe le rendez-vous.

— Devant vous, à douze cents mètres une meule de paille… À deux doigts à gauche, un arbre en boule… Et militairement, les pieds en équerre, la jeune fille me répond en saluant :

— Vu…

Ce qu’il fait froid !… Et noir… Pourquoi sommes-nous là, tous ?… C’est bête. C’est triste. Ma tête penche, tombe… J’ai peur de dormir… Je dors…