Page:Dorian - Inconnu, paru dans Gil Blas du 3 au 7 mai 1904.djvu/15

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Mais il est plus que probable que tout le monde sait à quoi s’en tenir.

Pendant la nuit du 12 au 13, Voulet, qui forme l’arrière-garde, vient s’installer à Dankori, toujours avec le docteur.


Le guet-apens de Dankori


Le 13 juillet, à six heures du soir, l’avant-garde de Chanoine quitte Nafouta et vient occuper, à 3 kilomètres plus loin, le camp de La Mare (voir la carte).

Dans la même nuit, le docteur, qui est à l’arrière-garde avec Voulet, est expédié sur Nafouta. Toutes les femmes et captives des tirailleurs le suivent.

Le capitaine Voulet prescrit au capitaine Chanoine de lui envoyer immédiatement un renfort de deux sections, ce qui porte à six sections l’effectif de l’arrière-garde.

Le 14 juillet — le jour de la Fête Nationale ! — à la pointe du jour, la Mission Afrique Centrale occupe les emplacements suivants :

Chanoine, avec tout le personnel européen, tous les tirailleurs réguliers, plus une section d’auxiliaires, au camp de La Mare ; Bouthel et le docteur à Nafouta.

Voulet, avec six sections d’auxiliaires indigènes, à Dankori.

Le plan se dessine parfaitement à ce moment. Il consiste à grouper loin du lieu de l’assassinat, au camp de La Mare, tous les réguliers, tous les officiers et sous-officiers français, et à faire assassiner le colonel par les tirailleurs auxiliaires, troupes plus faciles à tromper, moins disciplinées, moins capables de bien comprendre l’horreur de ce qui va se passer.

À moins cependant que le colonel KLobb, intimidé et voyant la situation, ne fasse demi-tour et ne revienne sur ses pas, n’ayant pu accomplir sa mission.


Ce que faisait le colonel Klobb


Le colonel aurait pu parfaitement tomber au milieu de la Mission pendant qu’elle exécutait laborieusement tous ces mouvements.

Il n’en est qu’à trente kilomètres le 10 juillet. Les journées des 11 et 12 juillet sont presque complètement perdues par ceux qui cherchent à lui échapper. Malheureusement, le colonel est malade. Peut-être s’est-il aussi