Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/115

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Elle laissa tomber sa cape et sauta sur les genoux du médecin.

— Je ne veux pas vous voir fâché, mon ami.

— Je le suis. Il n’y a pas à y revenir.

— Allons ! pour vous remettre de bonne humeur, je me suis mise en peau. Cela ne vous suffit pas ?

Elle toucha délicatement la chair du médecin.

— Non ?… Vous êtes bien froid. Je vais enlever ma rosace !

Indifférent, il resta muet. Elle montra son sexe épilé. Elle en avait fardé les lèvres et, d’une touche de carmin, rehaussé le clitoris apparent.

— Je ne suis pas belle, comme ça ?

— Si, Thea. Mais je suis un être extrêmement sensible. En ce moment surtout, je ne suis pas équilibré, j’ai de stupides cauchemars. Alors, un rien suffit pour me faire passer de la bonne humeur à l’irritation.

Elle appela l’Anglais.

— Mets-toi sur le canapé et ne viens près de moi qu’à mon appel.

Ensuite elle éteignit.

— Que faites-vous, Thea ?

— Monsieur, je ne veux pas que vous me voyiez faire ! Et puis, je sais qu’il y a à côté une femme extraordinaire, avec ce vieux cochon de Marxweiller. Notre cabinet voit ce qui se passe dans le sien, ça va vous divertir. Je fais fonctionner l’organisation des glaces.