Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’homme paraissait enfin désolé de quelque chose et de Laize vit de quoi il s’agissait : sa verge était maintenant molle et pendante. Il la désignait avec ennui. Son désir était de jouir encore mais il lui fallait le coup de fouet d’un type particulier de volupté.

Louise avait rabattu ses jupes, elle se tenait debout, semblant attendre les ordres de l’homme laineux, qui, navré, montrait toujours son sexe, maintenant réduit à rien.

Elle tentait d’animer le membre de la main, mais ne réussissait point. Elle s’assit sur les genoux de l’homme, ayant relevé sa robe et placé sa chair en contact avec le priape amolli. Elle s’agita un instant, puis se retira. En vain.

Évidemment, cet individu ne voulait ni faire ordinairement l’amour, ni même user de moyens normaux dans les actes de remplacement.

De Laize avait vu que Louise consentait à recevoir cette virilité dans sa bouche. Quel acte pouvait donc être pire, pour qu’elle s’y refusât ?

Et le médecin, durant toute cette scène, ne pouvait toutefois pas mépriser cette femme, qu’il aimait depuis trois ans d’une folie croissante, et dont rien n’aurait pu l’éloigner désormais.

Toujours en lui cet amour subsistait. Mieux, il constata avec horreur que le spectacle inattendu auquel il assistait aggravait encore sa passion et la rendait moins supportable. Il aimait…

Louise refusait toujours, mais que refusait-elle ? De Laize eût donné une fortune pour le savoir.

Enfin, avec une gaieté apparente et délicate, la fille du marquis de Bescé se dévêtit. L’homme lui faisait des discours suppliants. Quand elle fut en chemise, il tira de sa poche un