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Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/139

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Après trois minutes d’attente, Louise reprit sa lente caresse. Son sexe bien placé descendait sur la verge et l’absorbait d’une lente et frissonnante goulée. Cela allait jusqu’à la racine. Là, Louise faisait halte et remontait en serrant les muscles de la vulve qui étreignaient le gland comme une main.

Alors, elle s’enlevait d’un coup, puis la croupe haute, surveillait si le méat blanchissait. Vaincu, l’amant immobilisé, les yeux clos, restait étendu comme un cadavre.

Et la jeune fille recommençait, précautionneuse. Elle voulait maintenir cet homme une demi-heure au bord du spasme sans aboutir. Elle reprenait donc son accroupissement, sentait la verge vibrer comme une épée au premier contact, puis l’ensevelissait en elle. Bientôt elle connut, aux réflexes de la face chez Verre de Lampe, qu’il ne pourrait supporter cela longtemps encore. Le masque se déformait, un rictus inquiétant tirait ses commissures, et sa glotte allait et venait en un mouvement de déglutition avorté.

Elle renonça à agir par le sexe, recula un peu et, des doigts, se mit à attoucher légèrement le pénis levé, gonflé jusqu’à l’éclatement.

Et à chaque fois que la jouissance allait sortir, Louise s’arrêtait pour attendre, tandis que des houles violentes secouaient les lombes du malheureux.

Une heure elle joua ainsi. Enfin, à certain moment, elle s’était arrêtée depuis deux minutes au moins, voyant des secousses tétaniques agiter la longue tigelle charnue. Elle allait la reprendre quand, issue d’une impression nerveuse plus forte que les contacts, le sperme fit explosion. Alors, Louise, suivant le plan qu’elle avait adopté, se mit à secouer de sa main agile les bourses et à caresser le gland avec rapidité.

Ce fut prodigieux. Le jaillissement spermatique s’aggrava et devint une façon de jet alternativement coupé et abondant,